“Préfères-tu, rose, être l'ardente compagnede nos transports présents?Est-ce les souvenir qui davantage te gagnelorsqu'un bonheur se reprend?Tant de fois je t'ai vue, heureuse et sèche,- chaque pétale un linceul -dans un coffret odorant, à côté d'une mèche,ou dans un livre aimé qu'on relira seul.”

Rainer Maria Rilke

Rainer Maria Rilke - “Préfères-tu, rose, être l'ardente...” 1

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“Chaque fois que je vais dans un super-market, ce qui du reste m'arrive rarement, je me crois en Russie. C'est la même nourriture imposée d'en haut, pareille où qu'on aille, imposée par des trusts au lieu de l'être par des organismes d’État. Les États-Unis, en un sens, sont aussi totalitaires que l'URSS, et dans l'un comme dans l'autre pays, et comme partout d'ailleurs, le progrès (c'est-à-dire l'accroissement de l'immédiat bien-être humain) ou même le maintien du présent état de choses dépend de structures de plus en plus complexes et de plus en plus fragiles. Comme l'humanisme un peu béat du bourgeois de 1900, le progrès à jet continu est un rêve d'hier. Il faut réapprendre à aimer la condition humaine telle qu'elle est, accepter ses limitations et ses dangers, se remettre de plain-pied avec les choses, renoncer à nos dogmes de partis, de pays, de classes, de religions, tous intransigeants et donc tous mortels. Quand je pétris la pâte, je pense aux gens qui ont fait pousser le blé, je pense aux profiteurs qui en font monter artificiellement le prix, aux technocrates qui en ont ruiné la qualité - non que les techniques récentes soient nécessairement un mal, mais parce qu'elles se sont mises au service de l'avidité qui en est un, et parce que la plupart ne peuvent s'exercer qu'à l'aide de grandes concentrations de forces, toujours pleines de potentiels périls. Je pense aux gens qui n'ont pas de pain, et à ceux qui en ont trop, je pense à la terre et au soleil qui font pousser les plantes. Je me sens à la fois idéaliste et matérialiste. Le prétendu idéaliste ne voit pas le pain, ni le prix du pain, et le matérialiste, par un curieux paradoxe, ignore ce que signifie cette chose immense et divine que nous appelons "la matière". (p. 242)”

Marguerite Yourcenar
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“Je te vois, rose, livre entrebâillé,qui contient tant de pagesde bonheur détailléqu'on ne lira jamais. Livre-mage,qui s'ouvre au vent et qui peut être lules yeux fermés ...,dont les papillons sortent confusd'avoir eu les mêmes idées.”

Rainer Maria Rilke
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“C'est vrai, la vie est comme ça...Tantôt un tourbillon qui nous émerveille, comme un tour de manège pendant l'enfance.Tantôt un tourbillon d'amour et d'ivresse, lorsqu'on s'endort dans les bras l'un de l'autre dans un lit trop étroit puis qu'on prend son petit déjeuner à midi parce qu'on a fait l'amour longtemps.Tantôt un tourbillon dévastateur, un typhon violent qui cherche à nous entraîner vers le fnd lorsque, pris par la tempête dans une coquille de noix, on comprend qu'on sera seul pour affronter la vague.Et que l'on a peur.”

Guillaume Musso
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“Si nous étions lucides, instantanément l'horreur de ce qui nous entoure nous laisserait stupides. On ne saurait être parfaitement lucide et déambuler dans les rues de nos cités modernes sans en être affecté de façon ou d'autre. Ce qui ne signifie pas que nous devrions avoir envie de les reconstruire, nos cités, de les faire un peu moins laides - mais de les planter là, de filer pour ne plus revenir, oui. De tout flanquer en l'air, de plaquer le boulot, d'envoyer paître les obligations, le percepteur, les lois et tout ce qui s'ensuit. Un être humain parfaitement éveillé, croyez-vous qu'il se conduirait en cinglé, comme c'est le cas, comme on le lui demande, à chaque instant de la journée ?”

Henry Miller
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“Je précise que je crois profondément à bien peu de choses, deux ou trois. La justice sociale, l’éducation, la subversion [...]. Je crois profondément que l’avenir de l’Homme et de sa fiancée ne se joue pas à la Bourse, à l’Université, dans un Parlement, dans un journal, dans un laboratoire de recherche. Je crois profondément que l’avenir de l’humanité se joue, chaque jour, dans la classe d’un prof de philo qui donne un cours sur le libre-arbitre à de futurs plombiers, de futurs flics, coiffeuses, infirmiers, informaticiennes et vendeurs de chars usagés. » (Pierre Foglia, éditorial, La Presse, 16 mai 1996)”

Pierre Foglia
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